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5 septembre 2005

Velo a Rio (On the road to IBMEC)

dsc047211Ici a Rio, chaque trajet de bus coûte a peu près 2 R$, soit 60 centimes d'euro. Ce tarif n'est bien  sûr pas prohibitif mais il n'existe aucune carte d'abonnement permettant de jouir d'un effet d'échelle quelconque en multipliant les déplacements. Qui plus est, les trajets pour aller a l'IBMEC se font en général aux heures de pointe, ce qui rajoute a la conduite déjà heurtée des motoristas locaux de multiples arrêts un peu frustrants quand on est habitue au métro ou même au bus parisiens. J'ai déjà indique sur le blog que la circulation Carioca est une curiosité. Bref, l'idée a vite germe dans mon esprit de substituer un autre moyen de transport a ce bus infernal qui met quarante bonnes minutes a faire un trajet de 15 kilomètres dont vingt-cinq minutes de touche-touche. Ainsi, une de mes premières aventures épiques brésiliennes a mené a l'achat d'une bicyclette de qualité médiocre, le prix équivalant a 60 de nos euros justifiant la faiblesse de la prestation, livrée en kit et que j'ai donc du régler moi-même a grand peine, en maudissant le constructeur (L'oeuvre est toujours moins fautive que son créateur...). Après une petite dizaine d'heures de tentatives, j'ai d'ailleurs desserre le frein avant de guerre lasse, le relief peu heurte de la piste cyclable menant a l'Ibmec ne rendant pas trop problématique cette initiative peu orthodoxe. Il m'en coûte désormais cinquante minutes porte a porte pour arriver a l'Ibmec les mardi, mercredi et jeudi matin, plus un petit quart d'heure pour me changer et calmer ma sudation. A ce propos, le seul endroit ou une clim a fond me serait utile a l'Ibmec serait les toilettes que j'utilise pour me changer, mais ce coquin de sort a bien sur acte pour que ce soit la seule partie non climatisée de l'immeuble...

                  Au final, et je dois dire que cela a joue pour ma décision de faire du sport de si bon matin, mon périple a deux roues est vraiment très agréable puisque les pistes cyclables longent ici l'océan puis la baie de Guanabara (baie de Rio) et que je ne passe finalement que quelques minutes dans un environnement uniquement urbain. La seule difficulté du parcours est le vent qui peut se révéler un ennemi farouche sur Copacabana, me scotchant littéralement au bitume après seulement dix minutes d'effort. C'est très frustrant, mais je force de moins en moins a cet endroit, préférant m'échauffer pour la suite du parcours. Après avoir tourne devant l'Hôtel Méridien, paraît-il un des plus confortables de la ville, j'emprunte le tunnel qui relie Copa a Botafogo, restant sur mes gardes pour ne pas être la cible des pauvres hères qui "vivent" la avant l'entrée du souterrain (J'ai vu un mec a vélo se faire sauter dessus juste devant moi en rentrant un jour, heureusement, il s'en est sorti sans probleme et les gamins n'étaient pas trop agressifs, mais du coup, maintenant, je fais gaffe...). Après une petite côte au sommet de laquelle on aperçoit de face le Christ Rédempteur qui contemple la ville de sa grandeur simple, se dessine la très agréable Enseada de Botafogo avec ses voiliers et le Pain de Sucre en fond. Vient ensuite le Parque do Flamengo et sa large allée de goudron neuf qui longe la longue plage de Flamengo ou les Cariocas aiment a deviser, a jouer au beach volley, a courir, a répéter les séries de tractions ou simplement a se dorer au soleil après une baignade matinale. Cet endroit est très fréquenté des les premières heures de la journée (j'y passe en général vers 8h30...) par une population bigarrée et dynamique de tous âges.

               A partir de la fin de la plage de Flamengo commence mon itinéraire urbain. Je traverse le périphérique intérieur grâce a deux passerelles pour pouvoir rentrer dans le coeur de la ville. Au milieu d'une circulation souvent dense, je pénètre dans Lapa, quartier de Rio très connu pour ses Archos (Cet aqueduc blanc recycle en pont pour le tramway de Santa Tereza) et sa vie nocturne très animée (boites de samba et de forro, autre danse locale). La, les bus me frôlent et les taxis filent, mais je ne me suis jamais fait peur. Après avoir gravi la pente de l'Avenida da Republica do Paraguay, j'entre réellement dans le Centro, par la très typique Rua da Carioca. J'entame alors un petit Paris-Roubaix sur les paves de la Rua do Teatro et de la Rua Uruguaina au bout de laquelle je débouche sur la gigantesque Avenida do Presidente Vargas que j'emprunte quelques instants avant de virer sur Avenida do Rio Branco. J'attache la bicyclette a une barre de fer, achète quelques paquets de cacahouètes a la noix de coco au vendeur ambulant qui stationne a proximité tous les jours (en espérant créer des rapports de connivence a même de me faire conserver mon vélo le plus longtemps possible...).

                 Je suis arrive, il ne me reste plus qu'a aller me changer pour arriver en cours a peu près présentable. Le travail, c'est la santé!

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